Envie d’un trek mythique autour du toit de l’Europe, avec des panoramas glaciaires à couper le souffle et des villages alpins chaleureux à chaque étape ? Le tour du mont blanc est un grand classique qui se prépare avec soin pour profiter d’une expérience fluide et sécurisée. Ce guide rassemble itinéraires, astuces concrètes et retours du terrain pour randonner l’esprit léger. Préparez vos jambes, on part pour l’un des plus beaux sentiers d’Europe.
💡 À retenir
- Le tour du Mont Blanc fait environ 170 km et 10 000 m de dénivelé.
- Des statistiques sur le nombre de randonneurs par an et les périodes de haute fréquentation.
- Les différents points de départ et d’arrivée de l’itinéraire.
Le tour du Mont Blanc : panorama
Le tour du mont blanc est une boucle alpine qui traverse la France, l’Italie et la Suisse, au pied du massif du Mont Blanc. L’itinéraire balisé fait environ 170 km pour près de 10 000 m de dénivelé positif cumulé, avec des cols souvent au-dessus de 2 000 m. On y évolue entre pâturages, forêts d’épicéas, moraines glaciaires et balcons panoramiques.
Chaque année, on estime que 20 000 à 30 000 randonneurs parcourent l’itinéraire, avec un pic de fréquentation en juillet et août. Les sentiers restent accessibles aux randonneurs en bonne forme, mais demandent une vraie préparation et une logistique carrée pour l’hébergement et la météo.
Qu’est-ce que le tour du Mont Blanc ?
Concrètement, il s’agit d’un trek en itinérance, réalisable en 7 à 12 jours selon votre rythme. Le balisage est excellent et la boucle peut se parcourir dans les deux sens. Les points de départ les plus fréquents sont Les Houches ou Chamonix en France, Courmayeur côté Italie, et Champex-Lac ou Trient en Suisse. On termine au même endroit qu’on a choisi pour partir, puisque la boucle se referme naturellement.
Les variantes permettent d’adapter le niveau, comme la Fenêtre d’Arpette plus alpine, le balcon sud face au glacier du Miage ou l’ascension du Lac Blanc pour une vue iconique. Les transports en vallée peuvent raccourcir certaines étapes si le corps réclame un peu de répit.
Préparation à la randonnée
Sur un terrain vallonné et technique, l’effort est soutenu jour après jour. Trois à six semaines avant le départ, multipliez les sorties avec 800 à 1 500 m de dénivelé positif, si possible en enchaînant deux jours consécutifs. Marchez avec votre sac chargé pour habituer les épaules et tester vos chaussures.
La météo se montre changeante. Emportez des vêtements en couches, un vêtement imperméable fiable et de quoi gérer le froid au petit matin. Les refuges sont très demandés, surtout en haute saison. Anticipez les réservations 2 à 4 mois avant, en particulier pour les week-ends et la semaine du 15 août.
Équipement essentiel
- Chaussures de randonnée déjà rodées, tige adaptée à votre cheville, semelles avec bon grip.
- Sac de 30 à 40 L, confortable et bien réglé, avec housse de pluie.
- Vêtements en système 3 couches, gants légers, bonnet fin, lunettes et crème solaire SPF 50.
- Bâtons télescopiques, trousse ampoules et petit kit de secours, couverture de survie.
- Carte et boussole ou trace GPX, batterie externe, lampe frontale, gourdes ou poche à eau et solution de filtration.
Ajoutez un drap de soie pour les refuges, des bouchons d’oreilles pour mieux dormir, et un sac étanche pour protéger doudoune, téléphone et papiers d’identité. Une paire de sandales légères repose les pieds le soir.
Meilleures périodes pour randonner
La fenêtre de randonnée s’étend globalement de mi-juin à fin septembre. Début de saison, quelques névés peuvent persister en altitude, surtout aux cols. Juillet et août offrent de longues journées mais concentrent l’affluence. Septembre propose souvent une lumière sublime, des températures plus fraîches et des refuges plus calmes, avec des journées toutefois plus courtes.
La fréquentation est la plus forte entre mi-juillet et mi-août, avec des refuges régulièrement complets. En cas d’orage annoncé, partez tôt, visez l’arrivée en début d’après-midi et adaptez si besoin votre étape. Conservez le numéro d’urgence 112 sur vous.
Itinéraires recommandés
Le sens anti-horaire depuis Les Houches reste le plus populaire, car les montées s’y répartissent de manière progressive. Les randonneurs apprécient aussi le départ à Courmayeur pour débuter directement par une longue crête panoramique. Le découpage classique se fait en 10 à 11 jours, avec des étapes de 6 à 8 heures et 800 à 1 300 m de dénivelé positif par jour.
Pour un premier trek, choisissez des étapes équilibrées, en gardant la possibilité d’utiliser un bus de vallée ou un téléphérique pour raccourcir un passage. Les sportifs peuvent viser des journées plus longues, mais la répétition de l’effort finit toujours par peser, surtout avec la chaleur ou des passages raides.
Itinéraire en 7 jours
Jour 1 Les Houches → Les Contamines par le col de Voza et le Champel, vues sur le glacier de Bionnassay. Longue descente roulante en fin d’étape.
Jour 2 Les Contamines → Refuge de la Croix du Bonhomme via Notre-Dame de la Gorge et le col du Bonhomme. Ambiance haute montagne, terrain minéral.
Jour 3 Croix du Bonhomme → Courmayeur en franchissant le col des Fours ou des variantes par les Chapieux. Possibilité de navette vallée pour gagner du temps vers Courmayeur.
Jour 4 Courmayeur → Rifugio Bonatti ou Arnouva. Superbe balcon face aux Grandes Jorasses. Étape exigeante mais grandiose.
Jour 5 Arnouva/Bonatti → La Fouly puis Champex-Lac. Chemins forestiers et villages suisses, rythme plus doux pour récupérer.
Jour 6 Champex-Lac → Trient ou Argentière. Option variante de la Fenêtre d’Arpette si conditions stables, plus technique. Sinon Bovine, plus accessible.
Jour 7 Argentière/Trient → Chamonix/Les Houches via le Lac Blanc ou le balcon des Aiguilles Rouges. Une dernière étape panoramique avant la vallée.
Cette version express en 7 jours demande un bon niveau, car certaines journées dépassent 25 km avec de grosses descentes. Pour une découverte sereine, préférez une version en 9 à 11 jours, ou scindez deux étapes clés pour ménager vos articulations.
Niveaux de difficulté. Itinéraire classique accessible aux randonneurs entraînés. Variantes alpines comme la Fenêtre d’Arpette réservent des pierriers et un terrain plus instable. Les familles optent souvent pour des étapes courtes avec transferts de vallée et nuits en gîtes ou hôtels à mi-parcours.
Conseils pratiques pour randonneurs
Hébergement. Les refuges et gîtes du tour proposent des formules en demi-pension, conviviales et réparatrices. Comptez généralement 55 à 75 € par personne en dortoir selon le lieu et la période. Les chambres privées existent par endroits, à réserver tôt.
Bivouac. Il est réglementé et variable selon les pays traversés. Renseignez-vous localement et campez tard, partez tôt, en restant discret. Pas de feu, respect des pâturages et des zones protégées. Laissez l’endroit plus propre que vous ne l’avez trouvé.
Hébergement et refuges
Pour obtenir une place en haute saison, visez des étapes légèrement décalées ou des refuges un peu en retrait. Un drap de couchage est souvent obligatoire. Petit-déjeuner servi tôt pour partir avant les chaleurs. Les repas sont copieux, mais glissez toujours un en-cas dans la poche pour les coups de mou.
- Réservez plusieurs semaines à l’avance pour sécuriser la période de mi-juillet à mi-août.
- Prévoyez une marge de 30 minutes à 1 heure sur les temps indicatifs, surtout en groupe.
- Demandez la météo du lendemain au gardien et ajustez le départ en conséquence.
- Gardez un plan B d’étape dans votre carnet, au cas d’orage ou de fatigue.
Logistique et budget. Le transfert de bagages fonctionne bien autour du massif et coûte généralement 30 à 40 € par étape. L’eau est souvent disponible dans les villages et refuges, mais purifiez en autonomie sur les ruisseaux. Selon votre style, tablez sur 70 à 120 € par jour en incluant hébergement, repas, en-cas et imprévus.
Transports et accès. Les Houches et Chamonix sont bien desservis par bus et trains régionaux. Courmayeur est accessible via le tunnel du Mont-Blanc, et la Suisse via Martigny pour rejoindre Champex-Lac ou Trient. Choisissez le point de départ le plus pratique depuis votre domicile puis ajustez le sens de la boucle.
Sécurité et santé. Les orages montent vite en fin de journée. Partez tôt, buvez régulièrement, mangez salé lors des grosses chaleurs. Les névés en début de saison demandent prudence. Chargez une carte hors ligne et testez votre application avant de partir. En cas de détresse, composez le 112. Respectez l’environnement, refermez les clôtures et gardez vos distances avec les troupeaux.
Astuces de terrain. Collez à votre rythme plutôt qu’à la montre. Une montée régulière épuise moins qu’une alternance à-coups. Faites deux vraies pauses assises de 10 minutes par journée. Lors d’une grosse descente, raccourcissez les pas et plantez les bâtons en amont du pied pour soulager les genoux.
Ressources et planification
Cartographie et topos. Emportez une carte papier au 1:25 000 et un topo fiable. Côté France, les cartes IGN 3630 OT et 3531 ET couvrent de larges portions. Le topo de référence FFRandonnée résume les variantes et temps officiels. Côté Suisse et Italie, des cartes locales détaillent les courbes de niveau et les accès de secours.
Traces et repérage. Une trace GPX propre, vérifiée à l’avance, vous évite les hésitations au départ des villages. Les panneaux de direction en vallée complètent le balisage. Anticipez une ou deux étapes avec options de raccourci si la météo se dégrade.
